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REGARDS URBAINS

Jonas La classe

Les mains peinturées de couleurs, le regard posé sur l’objectif pour capturer l’espace urbain dans ses infimes détails, apposant des mots au pochoir libérant alors une parole riche d’images, chacun expérimente les techniques apportées par Jonas Laclasse. Les jeunes sont invités à échanger, se découvrir, se rassurer et s’essayer. Ensemble, ils abordent leur rapport au monde, leur quotidien dans leur quartier, leur questionnements personnels. Un élan collectif porté d’énergies individuelles, une co-construction dans laquelle vient se défendre une expression composite, illustrée dans un support qu’ils auront eux même arrêté. Un propos et une forme qui leur revient d’arrêter. Une œuvre collective, fruit d’un espace offert par Chahuts pour se raconter.

 


EN SAVOIR ++ :

(…)

14 janvier 

(…) Ils utilisent des bombes de graff pour bomber leur phrase en s’essayant à certains gestes pour les valoriser et y apporter des effets de style.

En travaillant la mise en forme du lettrage, chacun a pu s’exprimer à sa manière en inventant des slogans, des phrases, ou en choisissant des mots qui reflète leur états d’esprit, leur quotidien ou leurs personnalités. (…) « J’ai pas le corps d’Apollon, mais le corps à Paulo » laisse entrevoir l’un d’eux.

4 février

(…) dans le quartier Saint Michel, armés de leurs objectifs photo, les participants ont été invité à discuter ce lieu de vie pour certains et de passage pour d’autres, d’assumer leurs regards et de positionner leurs discours. Sont nées (…) plusieurs collections : celle de V. (…) « Désordre », (…) celle d’I. « Echanges ».

Bien que fluctuant et encore fragile, le groupe se consolide, des rencontres laissent place à de nouveaux liens d’amitiés, un noyau dur semble y trouver une place d’expression nourrissante.

18 février

(…) En visitant l’exposition (de Jonas), les jeunes ont ainsi pu lire les carnets de voyage réalisés par Jonas lors d’une de ces excursions. Un temps révélateur qui a permis aux jeunes de parler du quartier Saint Michel tout en étant à l’extérieur de celui-ci, certains ce sont ainsi sentis plus libre d’exprimer ce qu’ils n’osaient pas encore dire.

3 mars

(…) En orientant les participants vers le procédé du carnet de voyage, l’idée est de tendre vers un nouveau regard sur son quotidien et une réflexion personnelle que peut supposer une démarche artistique.

En second temps, ils ont été invité à s’essayer à la peinture sur photo. (…).

De premières idées s’expriment quant à la forme de restitution possible.

Suite confinée

  1. dévoile qu’elle a renommé son carnet de voyage « Kibô » (« Espoir » en Japonais ) et y a ajouté des petits Haïkus (poème japonais très court) positifs.



Designer graphique, photographe, peintre, plasticien, acteur associatif, animateur, enseignant ou cascadeur, Jonas se définit avant tout comme un médiateur. De ses débuts dans le graffiti à la fin des années 90 à son diplôme aux beaux arts, il devient travailleur indépendant et construit un regard décalé qui confronte et met en jeu nos univers intérieurs et les réalités dans lesquelles nous évoluons. Notamment en questionnant l’espace public.

Nombre et âge des participants : 15 jeunes âgés de 16 à 25 ans.

Dispositif : ateliers de créations artistiques par plusieurs techniques plastiques.

Partenaires : la Mission Locale et le groupe Insertion ; la Région Nouvelle-Aquitaine.