L’édition 2023 de Chahuts s’est achevée dans la liesse et la moiteur d’une nuit d’été après 10 jours de festival rythmé par des moments de partage, en forme de rituels participatifs et conviviaux comme La Fête de la Saint-Jean à la Benauge, le Colloque des enfants ou encore Le banquet à Saint-Michel ; mais aussi des créations et découvertes artistiques comme Pour un temps sois peu de Laurène Marx, Le Repos du Guerrier d’Edouard Peurichard, ou Swan Lake Solo d’Olga Dukhovnaya ; de sorties de résidence de créations ; de débats et conférences ; et bien-sûr de fêtes endiablées.
Des paroles, des voix, des chants ont résonné dans les rues, sur les places, cours, squares, jardins et lieu non dédiés, et des corps se sont frottés au bitume de la rue, sur le sol d’une chapelle, ou dans une salle de conférence.
Chahuts cette année a vu plus de 5.000 spectateur·ices s’émerveiller, rire, s’étonner, réagir, froncer les sourcils, rêver, participer, débattre, dans plus de 15 lieux différents, espaces publics à ciel ouvert ou abrités.
Chahuts a réunis les habitant·es de Saint-Michel et de la Benauge autour de 25 spectacles, 10 propositions artistiques et participatives sur-mesure, 6 ateliers, 12 propositions festives, 2 concerts, 3 conférences, 10 temps d’échanges avec les artistes, 15 propositions jeune public et 1 installation visuelle.
Le QG du festival, La Chahute, a vu danser et rire 2 300 personnes sur 4 soirées.
Sans oublier 1 radio Chahuts fabriqué quotidiennement par La Clé des Ondes.
90 bénévoles et 15 hébergeur·euses nous ont prêté main forte et sans elleux, rien ne serait possible.
Chahuts 2023 ce fut aussi de nouveaux partenariats ; avec le tiers-lieux La Manuco, avec Allez Les Filles et Bordeaux Rock, avec le Girofard et avec le Slow Fest. La confiance a été renouvelée avec la Maison de la Poésie de Bordeaux pour la deuxième année consécutive, et bien-sûr avec nos partenaires de longues date : le Centre d’Animation de Saint-Michel et de la Benauge, la Maison des Solidarités de Saint-Michel et tous nos partenaires du champ social et culturel.
Chahuts est engagé pour réduire l’impact carbone du festival, en proposant une restauration 100 % végétarienne aux équipes, bénévoles et au public, toilettes sèches, gourde, le tri sélectif et grâce à Slow Fest de l’énergie solaire pour éclairer plusieurs sites et évènements, en privilégiant les mobilités douces pour les artistes, équipes, bénévoles et publics, et en invitant une proposition artistique et une conférence traitant directement du sujet du dérèglement climatique (conférence « Peut-on lire l’avenir dans un fleuve arctique ? » de Roman Teisserenc et Manuel d’adaptation à la planète de la compagnie LUIT).
Bref, les arts de la parole ont clairement résonné dans l’espace public comme un outil poétique de déconstruction des dominations, de pensée décoloniale ou tout simplement de voyage vers un ailleurs fantasmagorique. Ou comment la fiction peut changer les regards, entre l’intime et le politique.
Dès l’automne, un travail au long cours dans l’espace public débutera avec Lancelot Hamelin, dramaturge et romancier, sur la question de la norme et de la circulation de l’inconscient dans l’espace public, travail mené notamment grâce à des maraudes poétiques de jour et de nuit, où Lancelot se fera collecteur de folies.
Ces questionnements sur le regard porté dans la rue, sur ce qui flirt avec les frontières de la norme, « le borderline » se reflétera dans la programmation du festival Chahuts 2024.
Chahuts en bordel
Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur Chahuts sans oser le demander…